Les projets de pondoirs artificiels à seiches et d’incubateurs se déclinent partout en France et à l'étranger et mobilisent une grande diversité de structures : structure professionnelles, centres techniques, associations.
Cela témoigne d’une réelle dynamique de projets innovants visant à l’amélioration des connaissances de la seiche commune Sepia officinalis afin de soutenir le stock via la protection et la préservation des phases pré-recrutées.
Petit tour d'horizon des différents projets visant à préserver ce céphalopode.
Dans le port de plaisance de La Rochelle, aux Minimes, ont également été mis en place des pondoirs à seiches, afin de multiplier les supports de pontes dans le port.
Le dispositif est différent de celui porté par le CDPMEM17 : ce sont des structures grillagées (barrières) possédant 45 cordes flottantes chacune. Différentes densités de cordes accrochées ont été testées, et il s’avère que les seiches préfèrent quand les cordes sont rapprochées.
Un suivi est réalisé tous les 2 jours au port de plaisance afin de vérifier le développement des œufs et veiller à ce qu’il n’y ait pas de problèmes avec les autres usagers.
Des petits panneaux descriptifs du projets sont placés à divers endroits des pontons du port de plaisance, jetez-y un œil !
Le projet de pondoirs à seiches se décline aussi en version bretonne ! Ce projet de pondoirs à seiches est à l’initiative d’un pêcheur depuis 3 ans, que l’association Blue Fish accompagne en valorisant et en finançant son travail.
Ce sont d’autres types de structures grillagées, toujours sur le même principe de mimer des algues pour attirer les seiches.
Les pondoirs sont ici aussi des grillages en acier galvanisé avec des bouts flottants de 50cm, d’une quarantaine de bouts par grille.
Ensuite, le Parc Naturel Marin du Bassin d’Arcachon utilise un dispositif d’incubateurs à œufs à plus grande échelle, avec un contrôle en continu des paramètres dioxygène et température.
Toutes les informations sont disponibles ici : https://parc-marin-bassin-arcachon.fr/actualites/les-operations-de-suivi-de-la-reproduction-de-la-seiche-ont-demarre
La Méditerranée est aussi une zone où se concentrent les seiches. Afin de mieux comprendre la biologie des seiches et des calmars dans ces eaux, le Cépralmar (Centre d'étude pour la promotion des activités lagunaires et maritimes) a mis en place pour la 2e année consécutive un projet de pondoirs à céphalopodes. Le projet InOvo (2020) est présenté dans la vidéo ci-dessous. :
Toujours en Méditerranée, mais côté catalan cette fois-ci : le projet SEPIA. Il s'agit là encore d'un projet de récupération d'oeufs de seiches mais aussi de calmars sur les engins de pêches afin de les mettre à incuber dans des zones protégées. En 2016, 129 000 oeufs (118 500 de calmars et 11 400 de seiches) ont été sauvés grâce à 2 incubateurs. En 2017, grâce à la multiplication du nombre d'incubateurs par 6 et par 4 le nombre de pépinières, 697 827 œufs de calmars et 64 954 œufs de seiches ont été collectés. (https://blog.costabrava-pals.com/projet-sepia-2017/)
Plus d'informations sur le projet sont disponibles sur le site internet dédié : http://www.projectesepia.com
Salomé Khatib
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